Alors qu'Ils Van der Moeren et Ivan Centrone, deuxièmes de leur course respective, ont raté le coche de très près, Cyriane Muller, elle, a rejoint le cercle très fermé des triple vianqueurs de La Charly Gaul, aux côtés des Jean-Charles Martin, Peter Schroen et Sione Jongstra, avec une troisième victoire consécutive dans la course des dames du plus petit parcours (104 km). Par une splendide journée d'automne, où seul le brouillard a joué un peu les trouble-fête en début de matinée, rendant les routes glissantes et dangereuses par endroit, un peu moins que 1.200 concurrents se sont présenté ensemble sur le ligne de départ à Echternach, classant cette Charly Gaul de la reprise après COVID d'emblée dans le Top 5 des éditions les plus populaires depuis 32 ans. Si Cyriane Muller a jouée la récidiviste, les autres catégories ont inscrits de nouveaux noms dans la ligne du palmarès correspondant à 2022: Charles Planet et Janine Meyer sur la longue distance et Amaury Gilles chez les hommes du parcours B ont inauguré leur compte auprès de La Charly Gaul.

1162 coureurs étaient inscrits sur les listes de départ de cette 32ème édition et 1107 d'entre-eux ont effectivement franchi la ligne de départ avec un transpondeur en état de marche. Après 2017 (1.360 participants), 2013 (1.288 partants) et 2018 (1.183 concurrents), le cru 2022 devrait donc être en en quatrième place des éditions les plus populaires de l'histoire de la cyclosportive, si nos statistiques sont correctes. Nouveauté cette année, plus de la moitié des concurrents (51 %) ont opté pour les 145 km, établissant avec 568 partants un nouveau record de participation sur la longue distance, quelques unités devant les 540 de l'année 2017. Un peu moins de 7 % des concurrents étaient de sexe féminin (75 partantes), ce qui représente à peu près le même proportion que juste avant les années COVID mais, ici aussi, plus de participantes que jamais ont opté pour le long parcours, établissant un nouveau record de participation féminine sur la grand distance avec 26 filles, 2 de plus qu'en 2018, année du précédent record.

23 nationalités étaient présentes cette année à Echternach, et, pour ne pas déroger à la règle, les Belges se sont taillé la part du lion avec 446 partants, loin devant le Luxembourg et ses 267 concurrents, la France (118 participants) et l'Allemagne (112 unités). En rajoutant les 108 Néerlandais, on constate que le Bénélux signe pour près de 75 % des participants de cette cyclosportive, cela aussi étant une constante dans l'histoire récente de La Charly Gaul. Quelques nations bien plus lointaines et exotiques étaient également présentes au départ avec notamment un Egyptien, un Néo-Zeelandais, un ressortissant des Philippines et deux concurrents Japonais sur la place du marché à Echternach. Nathan Gousenbourger, le plus jeune participant de l'édition 2022 avait tout juste 14 ans, minimum légal pour participer à la course, alors qu'un seul des 12 coureurs mineurs présents à Echternach avait le courage exemplaire de s'aligner sur la longue distance, Mathis Feireisen héritant tout logiquement de la victoire dans la catégorie D de cette distance avec une belle 224ème place au classement scratch, à plus de 33 km/h de moyenne. De l'autre côté de la pyramide des ages, l'inusable Hans May était le doyen de la course à 83 ans, alors que Julien Villiance, également un habitué de La Charly Gaul, était le seul coureur de plus de 70 ans à s'aligner sur la grand distance, remportant la catégorie des plus expérimentés pour la deuxième année consécutive. 100 coureurs tout justes agés de plus de 60 ans se sont d'ailleurs présenté au départ cette année, cinq fois plus qu'il y a dix ans par exemple. Chapeau bas pour tous ces exploits. Chapeau bas également pour Nico Thoma et Yves Lehnert qui ont terminé tous les deux leur 32ème édition de notre cyclo-sportive avec des moyennes respectueuses de 21 respectivement 25 km/h sur la grande distance, et en prime un superbe reportage d'une page entière dans un quotidien national, rien que pour eux.

Pour ce qui est du parcours, si Nico Thoma a déclaré que c'était une des Charly Gaul les plus difficiles de tous les temps (mesuré en mètres de dénivellation divisés par la distance), il est certain que le long parcours fût l'un des plus courts de l'histoire avec ses "seulement" 145 kilomètres, 20 de moins presque qu'en 2017 par exemple. Mais avec 13 côtes et plus de 2.100 mètres de changement d'altitude, la verticalité était bien présente dans le profil de la course. Ceci vaut naturellement aussi pour la petit parcours qui, du fait du départ commun avec le parcours A, s'est retrouvé plus corsé qu'à son habitude avec 104 kilomètres et pas moins de 4 côtes avec plus de 200 mètres de prise d'altitude. C'était du classique sur le parcours avec très peu de nouveautés, la véritable innovation étant le départ commun des deux parcours et, bien sûr, le passage par l'Allemagne pour le retour à Echternach. Deux très bonnes expériences d'après nous, puisque le départ commun, bien qu'il a grossi les pelotons dans les premiers kilomètres et peut-être accentué certains risques, a permis de faciliter l'organisation et, surtout, de limiter les déplacements dangereux sur les routes publiques et, partant, d'augmenter la sécurité sur et surtout autour du parcours. Quant aux quelques kilomètres passés outre-Sûre, ils ont été simplement grandioses. Les Allemands nous ont acceuilli avec beaucoup de bienveillance et d'enthousiasme et avaient sorti le grand jeu du point de vue de la sécurité, avec des barrages de routes complets entre Bollendorf et Echternacherbrück.

C'est Charel Meyers qui a emmené le long, l'énorme peloton de plus de 1000 coureurs à l'entame de la côte de Berdorf, au kilomètre 0 de la course après le parcours neutralisé. Sous l'impulsion de Ruben Brouwens de de Frédéric Glorieux, une vingtaine de personnes ont déjà pris les devants dans cette première difficulté, basculant en haut avec une légère avance. Un peu plus tard, direction Grundhof, l'avance du petit groupe s'était accrue suite au forcing d'Arnaud de Lie, qui allait cependant perdre le contact avec le tête de course après avoir perdu ses lunettes et fait demi-tour, à la recherche de ses binocles. La star montante du cyclisme Belge n'en avait cure de cette perte de temps: De Lie était évidemment à Echternach pour un entraînement bien corsé et pas pour terminer sur les podiums. A l'instar d'ailleurs de l'autre coureur du World-Tour présent sur La Charly Gaul, Kévin Van Melsen, de retour sur son vélo après un bris de clavicule il y a quelques semaines et qui s'est également rapidement retrouvé dans un deuxième groupe, suite à un incident mécanique. Si les stars du World Tour ont donc pris la chose à la légères, leur collègues pros continentaux, par contre, avaient l'air bien motivés pour jouer la gagne. Ivan Centrone et Charles Planet notamment, les coureurs des équipes Geofco-Doltcini et Novo Nordisk, ont pesé pour la course pour effectuer davantage la sélection dans les prochains kilomètres.

A Hoscheid, après une cinquantaine de kilomètres de course et trois ascensions, un petit groupe de 7 coureurs seulement occupait les devants: Ivan Centrone bien-sûr, le double vainqueur de La Charly Gaul (2016 et 2017) et tout récent lauréat d'étape au Tour de Guadeloupe, emmenait la petite troupe devant le spécialiste de VTT Jonas De Backer, Pierre Coutroy, qui avait déjà terminé quatrième d'une Charly Gaul en 2019 et Tom Paquet, le vainqueur du Grand-prix OST 2021 à Echternach, une des courses qui faisaient partie de l'édition alternative de La Charly Gaul organisée il y a 12 mois. Vince Mattens, vainqueur cette année d'une cyclo-sportive sur les hauteurs de Munster, du côté de l'Alsace, Michiel Minnaert, le double lauréat de la célébrissime Marmotte dans les Alpes ainsi que l'expérimenté Ruben Brouwers faisaient également partie de ce groupe de tête, mais les poursuivants n'étaient pas loin. Charles Planet, le coureur diabétique de l'équipe Novo Nordisk qui s'est fait connaître pour avoir réalisé une échapée de plus de 250 km sur Milan-San Remo 2019, emmenait un deuxième groupe d'une douzaine de concurrents avec notamment Michael Apers, le vainqueur sortant de la Charly Gaul version cyclo-sportive, Frédéric Glorieux, son dauphin en 2019 à Echternach, Axel de Lie, frère d'Arnaud qui brille régulièrement sur les épreuves régionales en province de Luxembourg, Niels Merckx, ancien coureur de chez Baloise-Trek et vainqueur du Tour du Brabant Flamand en 2020, Kristof Houben, un ancien champion de Belgique amateur de VTT et vainqeur de catégorie à la Schleck Gran Fondo, Nicolas Dricot, Antonin Chatila-Brunotte ainsi que les Luxembourgeois Rafael Perreira Marques et Charel Meyers. A moins d'une minute de la tête de course, un troisième groupe comprenait notamment Van Melsen, le coureur de chez Intermarché Wanty Gobert, Noé Ury, le vainqueur de la Schleck Media Fondo 2021 en surclassement après un long raid solitaire, Max Valtex, le 8ème du dernier Grand-prix OST à Bech ainsi que Stijn Van Winghe, Wieben Snijders, Dave Spapen et Nicolas Janvier.

Par la suite, les trois premiers échelons se sont réunis dans un groupe de tête de 23 coureurs pour se défaire un peu plus tard, laissant 13 concurrents aux commandes du côté de Hoesdorf. Il y avait là notamment Ivan Centrone, Charles Planet, Michiel Minnard, Axel De Lie, Frédéric Glorieux, Tom Paquet et Michael Apers. Derrière, les groupes suivaient par petites grappes et Arnaud de Lie avait effectué une impressionnante remontée entretemps, lui qui évoluait à une quarantaine de secondes seulement de la tête de course, en compagnie de Van Melsen, Noé Ury et Max Valtey. La sélection s'est opéré davantage après le kilomètre 100: Axel de Lie a perdu contact avec les premiers, tout comme Michael Apers et Rafael Perreira Marques. Ils étaient neuf à débouler ensemble dans la vallée de la Sûre pour se disputer la victoire dans les derniers kilomètres, sur le plat. Centrone, l'ancien vainqueur du Grand-prix OST, deuxième cette année également à Bech, emmenait toujours la course devant Paquet, ancien champion de Luxembourg chez les juniors, Minnaert, le vainqueur de la Schleck Medio Fondo 2019 et Glorieux, qui a déjà terminé 4 fois sur le podium de La Charly Gaul sans jamais pouvoir réaliser la gagne (2ème en 2015, 2016 et 2019, 3ème en 2017). Ils étaient accompagné également par Charles Planet, Pierre Courtoy, Vince Mattens, Niels Merckx et Jonas De Backer. Derrière eux, Ruben Brouwers arrivait à quelques secondes, tandis que les frères De Lie, avec Noé Ury, Michael Apers, Max Valtey et Kristof Houben notamment, avaient plus de deux minutes de debours à ce moment-là. La décision est tombée au sprint finalement et Chalres Planet s'y est montré plus rapide qu'Ivan Centrone et Michiel Minnaert, dans cet ordre. Une belle revanche pour le Français qui avait gravement chuté au mois de mai, mettant plusieurs semaines avant de pouvoir marcher à nouveau et qui planifie son retour dans les pelotons pour la fin de saison après des mois de revalidation et d'entraînement intensiv.

Chez les DAMES, une concurrente a largement dominé les débats: Janine Meyer s'est imposée avec plus de 7 minutes d'avance, après avoir été en tête de la course du début jusqu'à la fin. Si la lauréate de courses comme la Tour Transalp, le GFNY Germany ou le Highlander Radmarathon a dû tolérer pendant un certain temps dans sa roue la tenante du titre, Ils Van der Moeren, l'écart était finalement assez conséquent. Les deux filles avaient réussi à obtenir une bonne position sur la grille de départ et, après la première difficulté, elles passaient roue dans roue dans le deuxième groupe masculin, avec une trentaine de secondes de retard seulement sur la tête de course. Hester de Graaf et Reinet Van der Wal, respectivement 4ème et 6ème du Schleck Gran Fondo au mois de mai, étaient bien plus inexpérimentés sur La Charly Gaul, se trouvaient un groupe plus loin et avaient déjà un debours d'une vingtaine de secondes avec également Renée Van Hout, Anelotte Dikkman et Hetty Hofstede. L'autre ancienne lauréate de la course (en 2012 et 2013), Ingrid Haast, avait plus d'une minute supplémentaire de retard à ce moment-là après un départ en modération.

Après 80 kilomètres de course, du côté de Hoesdorf, Meyer et Van der Moeren se trouvaient toujours ensemble, bien ancrés dans le Top 100 au classement scratch et avec une quinzaine de minutes de retard sur le groupe de tête masculin. Renée Van Hout avait laissé derrière elle Van der Wal, De Graaf et Dikkman. Hofstede suivait trois minutes plus tard en troisième position, tandis que toutes les autres concurrentes étaient bien plus loin. Dans les cinquante derniers kilomètres, Jannina Meyer a finalement pris du champ sur sa concurrente la plus tenace: la dauphine Van der Moeren en 2017 a réussi à distancer la double lauréate (2017 et 2019) qui a perdu beaucoup de temps dans les prochains passages, au point de se faire rattraper par Renée Van Hout, troisième larrone dans la course. A une bonne trentaine de bornes de la conclusioin, les deux filles avaient plus de cinq minutes de retard sur l'Allemande. Janine Meyer a finalement gagné la course des dames sur le long parcours en quatre heures à peine, à plus de 36 km/h de moyenne et 73ème au classement général, à moins de 19 minutes du vainqeur masculin. En 108ème et 113ème positions respectivement, Ils van der Moeren et Renée Van Hout ont complété le podium féminin, avec 26 minutes de retard sur la première tandis que 8 minutes supplémentaires plus tard, Reinet Van de Wal et Hester De Graf se sont disputées la 4ème et 5ème place également au sprint. 24 filles ont terminé cette Charly Gaul sur la longue distance.

Pour la plupart des coureurs de La Charly Gaul B, la situation était inédite. Pour la première fois depuis 2005, le départ des deux parcours était commun et le nombre de coureurs à s'élancer en même temps était supérieur à 1.000, bien plus imposant donc qu'à l'habitude et compliqué à gérer du point de vue du placement. Il fallait suivre les concurrents les plus rapides du grand parcours et trouver sa juste place dans ce grand peloton, sans en faire trop cependant. A ce petit jeu, Fabrice Lahaye était le mieux placé au kilomètre 0, mais ce sont Sven Schmit et Amaury Gilles qui ont le mieux négocié la première difficulté, accrochant le tout premier groupe avec les De Lie, Van Melsen et Centrone sur les hauteurs de Berdorf. Julien Deschesne, Jean-Bastien Hac, Samuel Duquenne et Matisse Defosse n'étaient pas loin, tandis que Maxime Weyrich et Vincent De Win avaient déjà une vingtaine de secondes de retard. Dans les prochains kilomètres, on a assisté à un petit regroupement derrière la tête de course, groupe que Schmit et Gilles ont dû laisser filer dans la côte de Gralingen. A Hoscheid, après une cinquantaine de kilomètres de course et trois côtes, Sven Schmit et Vincent De Win étaient les mieux placés dans le groupe Van Melsen, avec Adrien Noel et Pierre Leclerq à quelques secondes. Mais les autres n'étaient pas bien loin et de nouveaux regroupements dans les prochains kilomètres ont fait évoluer la situation.

A Hoscheid, à l'approche de la dernière difficulté, trois coureurs occuppaient la tête de la course, à une bonne minute et demie des meilleurs sur la grande distance: Amaury Gilles, qui avait terminé deuxième du Gran Fondo des Vosges avec près de 3.000 participants cette année, Matisse Defosse, un habitué des courses amateurs en Belgique et Sven Schmit, le 6ème de La Charly Gaul en 2019. A quelques secondes du trio, Vincent De Win espérait toujours revenir, alors que le prochain groupe comprenant le spécialiste de VTT Jean-Bastien Hac, le triathlète Maxime Grifgnée, le vainqueur d'un Souvenir Marcel Gilles montagneux à Contern d'il y a quelques années, Maxime Weyrich, ainsi que Marcus Pichler et Adrien Noel. Le Luxembourgeois Philipp Sunnen était à plus de trois minutes, tandis que ses compatriotes Dan Mangers, Oliver Paderhuber et Dany Papi avait deux minutes supplémentaires de debours. Dans la côte de Beaufort, dernière montée de la journée, Sven Schmit et Vincent De Win ont dû lâcher prise en tête de la course, si bien qu'il restait Delfosse et Gilles pour la victoire. Dans les tous derniers kilomètres avant la ligne, Amaury Gilles a su surprendre son compatriote pour l'emporter avec une petite avance, trois secondes à peine. A une minute et quinze secondes, Sven Schmit s'est montré plus rapide que Vincent de Win pour la troisième place, tandis que Jean-Basiten Hac emmenait le prochain groupe à cinq minutes. Les Luxembourgeois Maxime Weyrich (7ème), Dany Papi (12ème), Philip Sunnen (14ème) et Dan Mangers (20ème) ont également pu intégrer un Top 20 dominé majoritairement par les Belges

Dans la course des DAMES, plusieures filles étaient bien placés au départ, notamment la double tentante du titre Cyriane Muller qui a su intégrer un des tous premiers groupes de la course, avec Marie Schreiber, les soeurs Layla et Maïté Barthels ainsi que Jolien Vleugels. Romaine Georges était un peu plus loin, à une trentaine de secondes déjà, en compagnie de deux habituées de La Charly Gaul, Anne Pons (2ème en 2016) et Riet Nuyts (9ème en 2019). Au dernier ravitaillement du côté de Reisdorf, les spécialistes de cyclo-cross tenaient toujours le haut du pavé. Cyriane Muller, deux fois dans le Top 10 du cyclo-cross international à Contern, évoluait en solitaire et précédait de quelques dizaines de secondes la dernière lauréate de ce même cyclo-cross de Contern, Marie Schreiber, alors que Layla Barthels, championne de Luxembourg de cyclo-cross elle-aussi, chez les juniores, occupait la troisième place à plus de trois minutes. Maïté Barthels suivait un peu plus loin, tout comme la lauréate du dernier Skoda Cross-Cup Isabelle Klein, ancienne championne de triathlon reconvertie au vélo qui avait déjà gagné La Charly Gaul sur la grande distance, en 2003, il y a presque 20 ans. Elle évoluait ensemble avec une autre ancienne lauréate de la cyclo-sportive, Chantal Hoffmann, qui avait gagné en 2004 à Luxembourg-ville, bien avant d'entamer sa carrière professionnelle chez Lotto-Soudal.

La côte de Beaufort a définitivement scellé le sort de la course: Cyriane Muller avait réussi à réintégrer un groupe d'une douzaine de concurrents masculins avant les derniers kilomètres de course, sur le plat, et Marie Schreiber a dû concéder encore un peu de terrain, à plus d'une minute dans la descente vers Dillingen, une douzaine de kiomètres avant la conclusion. En 76ème position au classement général à une petite vingtaine de minutes du vainqueur masculin, Cyriane Muller a donc remportée sa troisième Charly Gaul de suite, après les éditions de 2018 et 2019. A 33 km/h de moyenne, elle devance Marie Schreiber de une minute et 47 secondes. La 6ème des derniers championnats du monde espoirs de cyclo-cross, à Fayetteville, a terminé 83ème du classement scratch, dans un petit groupe de quatre coureurs. Layla Barthels a complété le podium en 123ème position du général, à près de 9 minutes de la gagnante et devant sa soeur Maïté, accompagnée du papa Cyril dans cette affaire de famille rondement menée. Les prochaines Luxembourgeoises, Isabelle Klein et Chantal Hoffmann, ont terminé respectivement 8ème et 10ème d'un classement féminin dans lequel figurent 49 courageuses.