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La 25ème CHARLY GAUL

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La 25ème Charly Gaul - 7 septembre 2014 - Echternach

REPORTAGE

Avec 1226 partants sur la place du marché à Echternach, l'édition anniversaire de La Charly Gaul s'est inscrite dans la lignée de ses prédécesseurs, même si le record de participants de 2013 n'a pas été battu. Pour la quatrième année consécutive, la barre des 1000 concurrents a été franchie aisément. Sans doute que le temps y était pour quelque-chose parce que, une fois le brouillard matinal dissipé, c'est sous un soleil généreux que Jéròme Giaux s'est imposé sur le coup des 13 heures, pour sa deuxième Charly Gaul en solitaire. La tendance des vainqeuers en "J" de ces dernières années (Jean-Charles, James, Jérôme et Jacques) s'est donc confirmée pour la 25ème édition, et elle s'est même propagée sur la distance des 100 kilomètres où c'est un autre Jérôme, Lafourte de son patronyme, qui s'est inscrit sur la liste des vainqueurs après déjà des places de deuxième et troisième en 2013 et 2009. Chez les dames, Mirthe Waagenaar et Carmen Coljon sont aux honneurs pour la première fois, même si Coljon s'est imposé d'un poil seulement devant Rita Zinnen à l'issue d'un sprint controversé.

La 25ème Charly Gaul était donc la deuxième édition la plus populaire de l'histoire de la cyclo-sportive puisqu'en 2013, année record, ils n'étaient qu'une soixantaine de plus à s'aligner au départ, contre 1100 en 2009, troisième Grand-Cru en termes de participation. Mais si l'édition anniversaire s'est fait voler la vedette par son prédécesseur en termes de participation totale, elle a néanmoins établi son propre record pour les statistiques: 491 coureurs se sont en effet lancé sur la grande distance de 164 kilomètres, soit 30 de plus qu'en 2013 et près de 150 unités supplémentaires qu'en 2012. Logique arithmétique oblige, ils étaient donc beaucoup moins nombreux que l'année précédente sur la petite distance (743 en 2014 contre 827 en 2013). Côté féminin, les statistiques ont suivi la même évolution avec 53 participantes au total (contre 60 en 2013), mais une concurrente en plus sur les 164 kilomètres qu'il y a 12 mois.

11 coureurs non-majeurs seulement étaient au départ de La 25ème Charly Gaul: ils étaient plus que le double l'année passée et deux d'entre-eux uniquement, Loic Martins et Charles Drinkwater, se sont aventurés sur la grande distance. A 17 ans, Martins y a cependant joué dans la cour des grands puisqu'il a terminé 52ème au classement scratch, à plus de 36 km/h de moyenne. Du même âge, Pit Leyder était le mieux classé des plus juvéniles sur la distance des 98 kilomètres avec une belle 36ème place, moins de 6 minutes derrière le vainqueur. Comme lors des deux dernières éditions, José Cambrai était le coureur le plus expériementé au départ de La Charly Gaul avec 76 balais au compteur. Ils étaient cinq en tout avec plus de 70 ans sur cette édition, dont un seul, Lucien Blommaert, sur la grande distance. Le coureur Belge a réussi l'exploit de terminer à près de 30 kilomètres de moyenne, 337ème dans le classement général et 13ème de sa catégorie qui a été remportée par le bien plus jeune Laurent Lionel (62 ans à peine). Si Yves Lehnert et Nico Thomas étaient à nouveau de la partie, comme chaque année depuis 1990, et s'ils ont donc tous les deux terminé leur 25ème Charly Gaul, Nico Thomas a bien failli passer à côté de l'exploit puisque, esseulé pendant la majeure partie du parcours et victime de crampes, il n'est arrivé à Echternach qu'une petite minute avant la fermeture du contrôle et au bout d'un petit calvaire. Quel courage ! Mention bien également pour Yves Lehnert qui, lui, a terminé son parcours à plus de 29 de moyenne, 354ème dans le classement du jour.

397 Belges ont formé le plus grand contingent de participants de cette Charly Gaul contre 299 Luxembourgeois, 175 Néerlandais, 139 Français et 138 Allemands, plus de 70 % des concurrents étant donc issus du Bénélux. 25 Nationalités en total étaient présentes à Echternach avec notamment une Estonienne, un Hongrois, un Irlandais, un Roumain, un Slovène, ou encore deux Canadiens et deux Américains, tous cependant résidents du Benelux. Avec près de 950 kilomètres à parcourir depuis leur domicile, les 9 Danois issus de Slagelse ont donc certainement remporté la palme du chemin le plus long pour venir à cette Charly Gaul.

Le parcours de cette 25ème édition était assez traditionnel avec des excursions dans la Petite-Suisse Luxembourgeoise et du côté de Vianden, mais quelques côtes inédites sont venus pimenter le menu. Si la côte de Wahlhausen, déjà au programme en 2009, et les montées nouveau-venues passant par Nachtmanderscheid et Bigelbach valaient surtout pour le côté touristiques avec des paysages somptueux pour ceux qui prenaient le temps de les regarder, les dernières casse-pattes de la journée, du côté de Givenich et Boursdorf apportaient également un sérieux plus sur le plan sportif: un final plus sélectif et donc un avantage aux grimpeurs face aux plus véloces (ou plus kamikaze, c'est selon) désireux d'arriver en groupe à Echternach. Situé à moins de vingt kilomètres de l'arrivée, le village un peu perdu de Boursdorf n'avait certainement encore jamais vu autant de cyclistes fouler en quelques heures seulement les rampes courtes, mais pentues de sa route nouvellement asphaltée menant vers Dickweiler, direction la vallée de la Sûre.

Déroulement de l'épreuve A

491 coureurs ont pris le départ sur le coup de 9 heures du matin pour le parcours de 164 kilomètres et, dès le coup de sifflet donné à la sortie d'Echternach, la première attaque a fusé. Remy Mertz de l'équipe continentale Belge Color Code en était l'instigateur, suivi comme son ombre par Jérôme Giaux, vainqueur de La Charly Gaul en 2012. Les favoris se sont donc montrés d'emblée et le rythme était élevé: après 4 kilomètres seulement, en haut de la côte de Michelshof, ils n'étaient plus que 150 environ dans le premier peloton. Un peu plus loin, c'est un groupe de 8 coureurs qui s'est détaché, emmené par les Belges Jaari Verstraeten et Koen de Geyt, mais les poursuivants n'étaient pas loin. Jérôme Giaux et Anthony Spyschaert ont fait la jonction avec le groupe de tête sur la fin de la côte de Reuland, deuxième montée de la journée, tout comme deux autres coureurs l'ont fait quelques kilomètres plus tard. Ils étaient donc 12 à l'avant et à 40 km/h de moyenne, ils ont maintenant rapidement pris de l'avance sur un grand groupe de poursuivants, jusqu'à 4 minutes au moment d'aborder la côte de Wahlhausen, principale difficulté du jour du grand parcours.

Sur les 5 kilomètres à du 5,6 % de moyenne, Jérôme Giaux a imprmié un ryhtme élevé et, s'il n'a pu établir de véritable sélection, Jelle Maeyaert et Michael Ossieur ont dû laisser filer le groupe de tête, tout comme un peu plus loin Bjorn Koeman et Kristof Kempeneers, après une chute pour celui-ci. Ils n'étaient donc plus que huit en tête vers la mi-course, avec une avance de plus en plus grande cependant. Il y avait là sans-doute le favori numéro un de la course, Jérôme Giaux, vainqueur déjà en 2012 sur La Charly Gaul. Le coureur de l'équipe continentale Profel-Bofrost avait impressionné il y a deux ans avec un long cavalier seul et une victoire incontestée, comme il en a également remporté déjà au Tour de Liège, au Tour de Namur ou au Tour Nivernais, en France. Autre coureurs de niveau continental en Belgique, Jean-Albert Carnevali fait partie de l'équipe nationale des espoirs dans son pays natal, avec laquelle il a notamment disputé le Tour de l'Avenir il y a moins d'un mois. Spécialiste des courses par étapes, le jeune Wallon a notamment cette année terminé 7ème de la Flèche du Sud et du Tour des Karpates, en Pologne. Egalement dans le groupe de tête, le plus jeune participant du dernier Tour de Wallonie Remy Mertz avait terminé une place derrière Carnevali à la Flèche du Sud, pour sa première année au niveau continental, alors qu'il était un habitué des courses luxembourgeoises en tant que junior. Jari Verstraeten, lui, est muni d'une double casquette: sociétaire de l'équipe continentale United CT avec laquelle il a notamment disputé le Tour du Pays de Savoie, le Belge est également membre du fameux Team Granfondo, un groupe de passionnés de cyclo-sportives qui écume l'Europe à la recherche de nouveau défis. Double vainqueur de La Laurent Desbiens, vainqueur également d'une épreuve pour tous en Bourgogne, Verstraeten faisait une très belle impression en tête de la course où il n'avait de cesse de relancer l'allure. Dans le groupe de tête également, il y avait Koen Gillet, vainqueur cette année d'une course amateur à Gouvy, 2ème de la Vélomédiane Claudy Criquiélion à La Roche en Ardennes et 6ème des Trois Ballons, Koen Van Geyt, 4ème de la même Claudy Criquiélion et 3ème au classement général du Tour de l'Ain, seul cyclo-sportive courue par étapes en marge de la course des pros et sur le même parcours, Kevin Gijsembergt, 26ème des championnats du monde UCI pour cyclo-sportifs, la semaine précédente à Ljubliana et Anthony Spysschaert, un habitué de La Charly Gaul, 5ème en 2010 et 4ème en 2013, vainqueur cette année de la tout jeune cyclo-sportive Espace Cycles à Etalle, non-loin du Grand-Duché.

Derrière eux, un groupe assez conséquent se trouvait en poursuite, mais il se réduisait au fur et à mesure des côtes: en haut de la côte de Beaufort, après une bonne centaine de kilomètres, ils étaient encore une cinquantaine dans ce deuxième groupe, à plusieures minutes des premiers cependant. Parmi-eux se trouvaient les Luxembourgeois Pascal Triebel et Christian Poos, Pol Bentner, Laurent Reichling, Loic Martens, Alec Lang ou encore Jean Vanek, ainsi que, entre-autres, le triathlète Jan De Henau, l'ancien champion de Belgique de décathlon François Gourmet qui a pris goût aux cyclo-sportives lors sa première La Charly Gaul en 2013, les coureurs élite néerlandais Bjorn Koeman et Leon Van der Ster, l'ancien professionnel Johan Mombaerts, vainqueur d'une étape à la Route du Sud il y a quelques années de cela, le spécialiste de cyclo-cross Kris Lapere ou encore d'autes habitués de l'épreuve Echternachoise comme Bram Schittecatte, Hedwig Van Landeghem, Michael Ossieur, Vincent Tilkin, Peter Enkels et Esteban Talloen, vainqueur de la cyclo-sportive "Les 6 Bourgeois" en 2013. Daan Vermeulen, Hedwig Van Landeghem et quelqeus autres ont tenté à plusieures reprises de se détacher de ce groupe, qui s'est scindé en deux un peu plus loin: une trentaine de coureurs sont restés en lice pour les dernières places dans le Top 10, loin derrière le groupe de tête.

Car devant, ils n'avaient pas chômé et l'avance des 8 hommes de tête frôlait les 10 minutes à l'approche du final et des quatre dernières côtes, coup sur coup, de cette 25ème édition de La Charly Gaul. Jérôme Giaux n'en pouvait plus d'attendre et, bien avant la dernière côte à Boursdorf, il est sorti du groupe de tête pour s'installer seul en tête de la course. Dans les rampes les plus pentues de l'ultime difficulté, assis sur son vélo alors que la plupart des concurrents montaient en danseuse, Giaux avait déjà près d'une minute d'avance sur ses anciens compagnons de route. Ceux-ci étaient toujours au nombre de sept et, dans les dernières côtes, ce sont surtout Kevin Gijsembergt et Jari Verstraeten qui ont imprimé le rythme. Verstraeten a fait le forcing en haut de la côte de Boursdorf, mais rien n'y fit: personne ne s'est fait décrocher de ce groupe qui a fait la quasi-totalité du parcours ensemble. Dans la dernière partie, sur le plat le long de la Sûre, l'homme de tête n'a pas montré de signe de faiblesse et il est arrivé à Echternach avec une minute et 36 secondes d'avance sur ses prochains poursuivants, prenant le temps de savourer sa victoire.

Jérôme Giaux a donc remporté la 25 édition de La Charly Gaul dans la catégorie-reine, celle de 164 kilomètres, mais le suspense pour la deuxième place restait entier. Alors que le groupe des poursuivants n'a pu se départager dans les derniers kilomètres et que l'on s'attendait à un sprint sur la place du Marché, Jari Verstraeten a surpris tout le monde avec un démarrage sous la flamme rouge. Le Belge du Team Granfondo a pris quelques mètres d'avance et, malgré le retour impressionnant d'Anthony Spysschaert dans les derniers hectomètres, il a pu garder l'avantage et, donc, la deuxième place au classement scratch devant son compatriote. Immédiatement derrière, Jean-Albert Carnevali, Remy Mertz, Koen Gillet, Kevin Gijsembergt et Koen Van Geyt sont arrivés roue dans roue, prenant les positions 4 à 8 dans le classement. Le malheureux Kristof Kempeneers, victime d'une chute spectaculaire et auteur d'un cavalier seul entre deux groupes pendant presque 100 kilomètres, est arrivé à sauver in-extremis la 9ème place, une petite minute seulement devant un paquet complet d'une trentaine de coureurs, dans lequel Jelle Maeyaert s'est montré le plus rapide et Christian Poos (13ème) ainsi que Pascal Triebel (15ème) étaient les meilleurs Luxembourgeois.

Si le suspense n'était pas vraiment de mise dans les derniers kilomètres pour la victoire finale chez les messieurs, la course était encore plus limpide chez les dames puisque le Néerlandaise Mirthe Wagenaar s'est imposé avec plusieures minutes d'avance sur sa dauphine et compatriote, Sylvie Boermans. Trois filles étaient au-dessus du lot, puisque dès la première ascension, Boermans, Wagenaar et la Luxembourgeoise Isabelle Klein s'étaient détachées de leur concurrentes et elles évoluaient dans un deuxième peloton, non-loin de la tête de course masculine. 3ème de La Charly Gaul en 2012 et 4ème en 2013, Raimonda Winkeler suivait un groupe plus loin en compagnie de Marina Van Dijk, tandis qu'Evelin Minten était également encore très bien placé dans un des premièrs pelotons, loin devant la lauréate de 2011, Isabelle Golard. Devant, Maître Wagenaar, avocate de son état, semblait au-dessus du lot et, au fil des montées, la Néerlandaise, qui court au plus haut niveau chez les dames dans l'équipe Movinladies.nl et a, cette année, entre-autres terminé 7ème du Tour de Tchequie version féminine ou encore 33ème de Gent-Wevelgem, s'est détachée de ses deux concurrentes les plus sérieuses pour la victoire finale. A l'entame des dernières difficultés, Wagenaar avait 4 minutes d'avance sur Sylvie Boermans, qui avait terminé 3ème de la cyclosportive Claude Criquiélion la semaine précédente et 11 minutes sur la spécialiste de VTT Isabelle Klein et la duathlète Marina Van Dijk, qui se suivaient de très près. Evelin Minten avait perdu du terrain entretemps, tandis que Charlotte Lenting et Hilde Oudman avaient effectuée une belle remontée sur les positions 5 et 6, devant Ramonda Winkeler.

Malheureusement pour elle, Sylvie Boermans s'est retrouvé isolée dans les dernières montées, du côté de Givenich et de Boursdorg, alors que ses concurrentes évoluaient toutes dans des groupes masculins assez conséquents. La Néerlandaise n'avait donc aucune chance de revenir vers l'avant et elle a perdu beaucoup de temps jusqu'à l'arrivée à Echternach, réussissant cependant à conserver sa deuxième place face à la concurrence qui se rapporchait de plus en plus. Mirthe Wagenaar remporte donc cette 25ème Charly Gaul A version féminine en 4 heures et 41 minutes, à près de 35 km/h de moyenne. A l'arrivée, elle possédait 7 minutes et demie d'avance sur Sylvie Boermans, 11 minutes et demie sur Isabelle Klein et près de 15 minutes sur Marina Van Dijk. Omniprésentes, les Néerlandaises ont pris 5 des 6 premières places du classement, avec la seule Luxembourgeoise Klein intercalée. Comme d'habitude, les dames se sont très bien battus dans le peloton masculin puisque la lauréate Wagenaar a franchie la ligne arrivée dans un groupe d'une trentaine de coureurs qui sprintait pour la 107ème place, avec 30 minutes de retard seulement sur le vainqueur du classement scratch et une quinzaine de minutes de déficit seulement sur les coureurs du Top 15. Sylvie Boermans a terminé en 175ème position tandis qu'Isabelle Klein était à peine 8 positions plus loin, toujours à plus de 33 km/h de moyenne sur ce circuit pourtant très exigeant.

Déroulement de l'épreuve B

Tout de suite après le départ de leurs collègues du parcours A, les premiers des 743 partants se sont déjà aligné sur la ligne de départ à Echternach, histoire d'être aux premières loges pour aborder la première sélection de la journée, dans la côte de Michelshof immédiatement après le départ. Une heure plus tard, après le coup de pistolet, l'allure était de suite rapide mais, si la sélection se faisait par l'arrière et que le groupe s'est scindé rapidement en plusieures parties, le premier peloton est resté très compact à l'avant. Ils étaient encore plus de 200 devant lorsqu'une chute massive a secoué le tas du côté de Graulinster, avec une demie-douzaine de concurrents par terre et un peloton désormais très étiré. Il a fallu cependant attendre une bonne vingtaine de kilomètres de plus avant de voir quatre coureurs sortir du lot, bientôt rejoints par deux autres. Ils avaient une quarantaine de secondes d'avance sur le peloton au moment d'aborder la côte de Bigelbach, principale difficulté de la journée avec ses ramps abruptes dans les premiers hectomètres, à la sortie de Reisdorf.

Dans cette interminable montée vers les hauteurs de Beaufort, le groupe de tête s'est scindé en deux, mais d'autres coureurs, sortis du peloton, s'affairaient à revenir. Ils étaient sept ensemble en tête de la course finalement après la trilogie Bigelbach, Beaufort et Haller, 7 coureurs qui devaient rester ensemble jusqu'à l'entame du final et des quatre dernières côtes qui s'enchaînent coup sur coup, du côté de Lellig, Givenich et Boursdorf. Les poursuivants étaient au nombre de 18 à ce moment-là et ils n'étaient toujours pas très loin, moins d'une minute: la course était loin d'être finie, donc. Les montées du côté de Givenich ont fait leur effet et, dans l'ultime pente de la journée à Boursdorf, ils étaient encore six en tête de la course: les frères Vincent et Quentin Mélon, respectivement déjà troisième et vainqueur de La Charly Gaul B en 2006 et en 2013, le sociétaire du Pesant-Club de Liège Romain Wolkowicz, également déjà sur le podium de La Charly Gaul en 2011, Sebastien Calmant, ancien vainqueur d'étape sur la Ronde de Liège, Ludovic Brochart, qui avait pendant longtemps animé la course l'année dernière avant de finalement terminer sixième ainsi que l'Allemand Oliver Scholer, seul Non-Belge de la tribu qui n'allait cependant pas tarder à se faire distancer. Derrière eux, à une petite trentaine de secondes, trois coureurs étaient en train de revenir vers l'avant: Jean-Charles Martin, le triple vainqueur sur la longue distance, Jérôme Lafourte, qui a gagné en 2014 entre-autres la Chtibike et la Ronde Picarde et Holger Koopmann, champion d'Allemagne des cyclo-sportifs en 2013. A quelques secondes de ce trio suivait Damien Bynens, ancien champion de Belgique de VTT puis, à une petite minute des hommes de tête, un groupe d'une douzaine de coureurs avec notamment le vainqueur sortant Steve Decloux était emmené par un autre Belge, Andy Mertens.

En haut de la dernière côte, les désormais cinq hommes de tête avaient toujours une bonne vingtaine de secondes d'avance sur le trio des poursuivants, alors que Bynens avait perdu du terrain et qu'il était en train de se faire rattrapper par Mertens, sorti d'un groupe de 12 qui restait néanmoins à ces trousses, avec maintenant un peu plus d'une minute de retard sur la tête de course. Dans l'interminable vallée de la Sûre, direction Echternach, les cinq hommes de tête, deux fois Melon, Brochard, Wolkowicz et Calmant, ne s'entendaient pas et Lafourte, Martin et Koopman ont pu opérer la jonction à un peu moins de 10 kilomètres de la ligne d'arrivée, pour un final à huit. Jérôme Lafourte à déjoué les plans d'arrivée au sprint de ses compagnons d'échappée avec une attaque sous la flamme rouge, en compagnie de Quentin Mélon. Les deux hommes sont arrivés sur la place du Marché à Echternach avec quelques mètres d'avance sur les poursuvants, Lafourte se montrant plus rapide que Mélon au sprint, pour une première victoire après plusieures places d'honneurs dans la cyclo-sportive La Charly Gaul. Jean-Charles Martin a remporté le sprint des six poursuivants pour une troisième place sur le podium, devant Koopmann et Brochard. Bynens et Mertens repris et distancés, c'est Michael Blanchy qui a emmené le prochain groupe de coureurs d'une douzaines d'unités, groupe qui contenait également le premier Luxembourgeois de la course, Patrick Rauen, 19ème à 1'04" du vainqueur.

Chez les dames sur la petit distance, trois concurrentes étaient au-dessus du lot. Rita Zinnen, Carmen Coljon et Jessy Beelen se sont en effet installé aux commandes de leur classement après quelques hectomètres déjà, dès la première montée de la journée à la sortie d'Echternach. En haut à Michelshof, les trois dames sont passées à quelques secondes d'intervalle, avec une demie-minute seulement de retard sur la tête de la course masculine. L'Allemande Katja Willöper et la Néerlandaise Maren Zimberlin n'étaient pas loin derrière, à moins d'une minute également, tandis que le retard des prochaines poursuivantes, Mangerich, Dietzmann, De Wit ou Delfosse, se chiffrait déjà à près de trois minutes, après 5 kilomètres de course seulement. Mais chacune des filles semblait avoir attrappé un groupe qui lui convenait car les positions ne bougaient que très peu pendant les kilomètres à venir, si ce n'est que Beelen et Willöper ont un peu rétrogradé, alors que Catherine Delfosse, vainqueur de La Charly Gaul B chez les dames en 2012, parvenait à rattraper un peu du retard accumulé dans les premiers kilomètres.

Devant, la Belge Jessy Beelen a donc dû lâcher prise dans les portions les plus difficiles du parcours, laissant sa compatriote germanophone Zinnen et la Luxembourgeoise Coljon oeuvrer en duo, un duo inséparable qui grimpait côte à côte et qui est resté soudé jusque dans les tous derniers hectomètres. Les deux dames avaient déjà été dans la course pour la gagne l'année précédente lorsque Coljon s'est classée sur le podium derrière la lauréate Lamborelle et Delfosse, alors que Zinnen avait conclu en cinquième position. Au pièd de la dernière difficulté, la côte de Boursdorf, les deux concurrentes évoluaient aux alentours de la 150ème place de la course, avec un petit quart d'heure de retard sur les premiers coureurs masculins, mais trois minutes et demie d'avance sur Jessy Beelen, toujours troisième dame de l'épreuve. La Luxembourgeoise Tamara Mangerich suivait à neuf minutes du duo de tête, en compagnie de la Néerlandaise Maren Zimberlin et quelques hectomètres devant la Belge Catherine Delfosse, alors que deux autres indigènes, Claudine Colbach et Anne-Sophie Harsch, faisaient toujours partie du Top 10, à distance respectable du duo de tête cependant, avec une bonne vingtaine de minutes de retard.

Alors qu'elles s'étaient retrouvées à deux dans la dernière montée du jour, Zinnen et Coljon se sont fait rejoindre par un groupe de coureurs masculins dans la section de plat qui précédait l'arrivée à Echternach, ce qui rendait les manoeuvres pour le final plus difficile encore à gérer. Ils étaient une douzaine en effet à se présenter pour un sprint controversé dans la dernière ligne droite, parmi lesquels les deux filles qui sont resté inséparables jusqu'au bout, la décision se faisant au finish sur la ligne, entre Zinnen et Coljon. Le système de chronomètrage a finalement donné la victoire à Carmen Coljon, pour quelques millièmes de secondes seulement et au granddésarroi de Rita Zinnen, une habituée de La Charly Gaul. Dans le classement scratch avec les concurrents masculins, les deux filles ont pris les positions 162 et 163, à près de 35 km/h de moyenne et à 18 minutes du vainqueur Jérôme Lafourte. Jessy Beelen a terminée troisième à un peu plus de quatre minutes, tandis que la quatrième place s'est décidée une bonne minute supplémentaire plus tard au sprint, entre Tamara Mangerich, Maren Zimberlin et Katja Geib dans cet ordre.



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